La Route de la Soie, un itinéraire de légende auquel est associé immanquablement le nom du grand aventurier du XIIIe siècle, Marco Polo. La simple évocation de cette route stimule mon imaginaire et anime en moi chacune de mes cellules de voyageuse. C’est donc avec un billet d’avion bon marché en poche et un visa en bonne et due forme (article en anglais seulement) que j’ai rejoint la métropole d’Hong Kong à la fin du mois de septembre. Trente heures de train plus tard, j’arrivais à Xi’an.
La Route de la Soie : Un itinéraire de légende
Cette route, ou plutôt ces routes, car il y en a plusieurs, relie la Turquie à la Chine en passant par l’Asie centrale. Les distances sont considérables et la parcourir nécessite plusieurs mois. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de consacrer mon voyage en Chine au premier tronçon de cette route à travers la province du Gansu. . Dans cet article, je vous parlerai des points forts de ce voyage de 3 semaines et demi dans l’arrière-pays chinois, sur la trace des caravaniers de l’époque qui transportaient la soie et autres objets à travers ce chemin. Un itinéraire mythique parcouru par une jeune voyageuse des temps modernes.
Faire du chameau comme le faisait les caravaniers
La Route de la Soie, dans sa portion chinoise, traverse principalement un territoire désertique. Le désert de Gobi d’abord et ensuite celui du Taklamakan. Pour traverser ces gigantesques terres hostiles, les caravaniers utilisaient des chameaux. C’est exactement l’image qui me vient en tête lorsque j’évoque la Route de la Soie. De longues lignées de chameaux et de marchands, bien chargés, bravant les aléas climatiques du désert.
Je devais l’essayer, histoire de me plonger un peu dans cet univers. C’est à Dunhuang, au cœur des dunes chantantes, que j’ai pu faire une randonnée sur le dos de ce mammifère. Bien que le tour soit très touristique, je garde un bon souvenir de mon premier contact avec cet animal trop mignon.
Découvrir les premiers vestiges bouddhiques en Chine
Autre que le délicat textile et des objets d’échange, la Route de la Soie a aussi servi de voie de passage pour des idées et religions nouvelles. Le bouddhisme est arrivé de l’Inde en empruntant ce parcours. On peut aujourd’hui admirer les plus anciens vestiges d’art bouddhique en Chine.
En voyageant en Chine, j’ai eu le plaisir de me retrouver devant l’énorme bouddha de Tiantishan qui s’élève sur 15 mètres de hauteur. Sculpté dans la falaise, il se tient face à un magnifique lac cristallin qui contraste étrangement avec les montagnes désertiques environnantes.
J’ai aussi pu poser les yeux sur l’un des plus beaux trésors d’art bouddhique au pays, les grottes de Mogao. Des grottes décorées de peintures murales dans lesquelles reposent des statues de bouddha ou de personnages mythiques, et ce, depuis plus de 1500 ans pour certaines. En déposant les pieds dans cet endroit, il est impossible de ne pas ressentir le privilège de s’y retrouver.
Grimper sur les derniers segments de la muraille de Chine
La plupart des voyageurs connaissent la grande muraille de Chine. Mais combien peuvent prétendre être allés jusqu’à son extrémité Ouest? Honnêtement, je n’ai jamais vu les tronçons que l’on voit sur toutes les cartes postales, ceux reconstruits parfaitement et accessibles via la capitale. Mais je peux me prévaloir d’avoir atteint son bout.
À Jiayuguan, un fort séparait à l’époque les territoires connus et civilisés de ceux des barbares. Présent encore aujourd’hui, la muraille de Chine le rejoint et elle serpente à travers les crêtes des montagnes désertiques. Bien qu’elle soit moins impressionnante en terme architectural, quel plaisir de pouvoir fouler ses pierres, même si pour la plupart elles furent reconstruites.
Admirer l’armée de terre cuite
Le début de la Route de la Soie, à Xi’an (article en anglais seulement) a été pendant des centaines d’années la capitale du pays. Plusieurs rois et empereurs y ont vécu, dont le premier unificateur de la Chine, l’empereur Qin au 3e siècle avant J.-C. Il est aujourd’hui possible de visiter son mausolée où il fut enterré avec une armée de milliers de soldats en terre cuite. Le site impressionne par sa grandeur et seulement une partie de l’armée est excavée. D’ailleurs, des fouilles ont toujours lieu. L’armée représente le travail phénoménal des hommes de cette époque dont l’objectif était de protéger l’empereur dans l’au-delà. Comment ne pas être épaté par une telle œuvre humaine?!
Une route pleine de mystères
La Route de la Soie est un voyage autant géographique, que culturel et historique. Elle a façonné l’identité de cette région du monde. Bien que je n’aie visité que la province du Gansu dans ce premier périple, j’ai pu prendre conscience de l’importance de cette route dans l’histoire de l’humanité. Je garde pourtant cette impression de l’avoir simplement survolée, qu’il me faudrait des mois sur place pour la saisir. Elle garde avec elle une part de ses mystères et c’est clairement ce qui me donne envie d’y retourner. En parlant de mystère, vous savez que c’est une région encore très peu visitée des Occidentaux. Pour un voyage hors des sentiers battus, vous avec maintenant trouver votre destination.
Et n’oubliez pas de prendre votre assurance voyage avant votre départ dans ces zones reculées de la Chine. Pour mon quatrième voyage cette année, l’assurance à voyages multiples de TuGo m’a encore bien couverte.
Retrouvez mes aventures et mes conseils sur mon blog voyage Découverte Monde.
Bons voyages,
Rachel
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